La complainte de l'arionidé
Rampant sur le sol, je suis une proie facile
Me trainant lentement sur mon ventre qui guile
Doté pour tout rempart contre les prédateurs
D'une peau d'où suinte de gluantes humeurs
Grossier sac ambulant
Plein d'entrailles en dedans
Je n'eus pas les faveurs
Du puissant créateur
Je me terre
Dans la terre
Et je bave
Sur les raves
Lorsque je sors la nuit
Et que je me nourris
Loin du ciel sans scrupules
Qui me sèche et me brûle
Et la mort qui me guette de tous les côtés
Ne m'a jamais laissé beaucoup à espérer
Sinon une agonie rapide et sans douleur
Sous les dents carnassières qui fendront mon coeur